Chers diplômés,Chers parents,Mesdames, Messieurs les membres du corps enseignantsDistingués invités,Mesdames et messieurs, Je suis émue et honorée de me tenir devant vous aujourd’hui, à l’instant précis où vous vous apprêtez à embrasser l’avenir avec ses défis et ses opportunités. Être ici avec vous, à cette étape marquante de votre parcours, est un privilège qui me rappelle l’importance de chaque pas que nous faisons sur le chemin de notre destinée.Aujourd’hui, vous franchissez un cap décisif, un moment où le monde s’ouvre à vous avec toutes ses promesses et ses incertitudes. Vous vous tenez à la croisée des chemins, prêts à déployer vos ailes et à tracer votre propre trajectoire. Permettez-moi, à travers ces quelques mots, de partager avec vous quelques leçons tirées de mon parcours personnel et professionnel. Chers diplômés, Nous ne devons jamais nous cantonner aux diplômes que nous obtenons, si prestigieux soient-ils. Ils ne sont que des points de départ, des clés qui ouvrent des portes vers des possibilités infinies. Au fil des années, j’ai porté plusieurs casquettes, chacune m’ayant conduite à dépasser mes limites, à rester flexible et à saisir des opportunités avec détermination.Après une vingtaine d’années passées en Europe, où j’ai acquis une expertise en banque et finance, j’ai ressenti le besoin profond de revenir au Togo en 2008. Mon objectif était clair : mettre mes compétences au service du développement de notre pays. Je voulais non seulement apporter une contribution économique, mais aussi inspirer une nouvelle génération de personnes. Ce retour aux sources a été le début d’une aventure humaine et professionnelle intense. J’ai d’abord dirigé un cabinet de conseil spécialisé dans la mobilisation de ressources financières, collaborant avec des institutions comme la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et bien d’autres à travers le monde.C’est également à cette époque que j’ai eu le privilège de participer aux activités liées à la création de la compagnie panafricaine Asky aux côtés du président Gervais Koffi Djondo, une expérience marquante qui m’a appris l’importance de l’audace, de la vision stratégique et de la capacité à bâtir des ponts pour créer des solutions durables. Dès 2008, bien avant mon entrée en politique, j’ai fondé la Fondation Asaal avec pour mission de soutenir des initiatives louables, citoyennes, sociales et solidaires.À travers ces initiatives et le programme ‘Reine des Sciences & Technologies’, nous avons œuvré pour l’autonomisation et l’éducation, des piliers essentiels du progrèsEn 2018, j’ai décidé d’entrer en politique, élargissant ainsi mon champ d’action pour servir plus directement ma communauté. Élue députée et membre du bureau de l’assemblée nationale du Togo, j’ai assumé plusieurs responsabilités : Premier Questeur, donc en charge de la gestion administrative et financière de l’assemblée nationale, Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) à l’Assemblée nationale, Présidente du Réseau Parlementaire pour la Protection des Enfants, et membre actif dans l’étude des projets et propositions de lois. Cela m’a appris que le leadership est une responsabilité exigeante, qui requiert de l’intégrité, du courage et une profonde empathie pour ceux que l’on sert.Cependant, mon engagement ne s’est pas limité à la politique. Je me suis exprimée de diverses manières, à travers ma fondation et l’une de mes passions : l’écriture. Oui, je suis écrivaine à mes heures perdues. Pour moi, écrire est un exutoire, un moyen de décompresser et de visiter d’autres univers. Rédiger une tribune, un essai ou un roman n’est pas une promenade de santé. C’est un travail acharné, un parcours semé d’embûches. Parfois, le manuscrit nous est retourné avec des commentaires difficiles à accepter. On est souvent tenté d’abandonner.Au fil de mes ouvrages littéraires, ainsi qu’au fil de mes responsabilités tant professionnelles que privées, j’ai compris qu’il faut accepter la critique positive, constructive. Cette humilité m’a souvent poussé à réécrire, à mieux structurer mes manuscrits en tenant compte des normes littéraires, et à persévérer pour arriver à un résultat satisfaisant. Cette discipline, cette ténacité, sont les mêmes qualités qui vous serviront dans votre parcours professionnel. Ne vous découragez jamais face aux obstacles, car ce sont eux qui vous rendent plus forts.Cette leçon de persévérance et de résilience, est la métaphore qui décrit parfaitement les défis que vous rencontrerez dans votre vie professionnelle et personnelle.Permettez moi d’insister sur le fait que la clé de toute réussite est notre capacité à transcender les obstacles et ne pas abandonner aux premiers obstacles rencontrés. Aujourd’hui, je dirige un cabinet expert en élaboration des systèmes de gestion des activités des projets pétroliers et gaziers. Nous sommes aussi expert en financement des projets, ainsi qu’en appui à la réglementation et au contrôle des hydrocarbures.En tant que femme, travailler dans ce secteur pointu a renforcé ma résilience, ma rigueur et m’a appris l’importance de l’excellence et de l’exigence dans un monde habituellement dominé par les hommes. Chers diplômés,La plus grande leçon que je retiens de ces multiples expériences est qu’il ne faut jamais se limiter à une seule voie. Osez explorer, élargissez vos horizons et adaptez-vous aux réalités nouvelles. Le monde évolue rapidement, et ceux qui réussissent sont ceux qui restent ouverts à l’apprentissage et qui n’ont pas peur de relever des défis. Mes chers diplômés,Vous avez aujourd’hui une responsabilité particulière. Votre génération est porteuse d’un potentiel extraordinaire. Vous avez accès à des outils et à des connaissances qui vous permettent d’imaginer et de construire un avenir meilleur. Mais souvenez-vous : le savoir n’a de valeur que s’il est mis au service de la communauté. Engagez-vous, soyez des acteurs du développement, et n’ayez pas peur de rêver grand. Comme je l’ai écrit dans mon livre ‘Députée de la Nation ou les leçons d’un sacerdoce de cœur’, chaque action, même modeste, peut avoir un impact significatif. Il ne s’agit pas seulement de réussir individuellement, mais de contribuer collectivement à un monde plus juste et équitable. Alors, je vous encourage à poursuivre vos rêves avec détermination, à rester fidèles à vos valeurs et à ne jamais sous-estimer votre capacité à faire la différence.C’est l’occasion de vous rappeler de faire très attention à ce que vous choisissez de tolérer dans votre vie d’adulte. Nous apprenons
Hon. Abira Bonfoh, ouvrière des droits et de l’émancipation des femmes et des enfants au Togo
A l’heure où la question du genre mobilise l’humanité, s’impose aux agendas politiques des gouvernements, interroge la responsabilité des entreprises et s’érige en incompressible du développement inclusif, des initiatives fusent. C’est le cas de la Fondation Asaal, présidée par l’honorable Abira BONFOH et qui se déploie sur le territoire togolais, au profit et au seul nom de l’autonomisation des femmes et de l’excellence des filles. La députée suscite de l’intérêt et se distingue par son engagement. Plongée au cœur du sujet à la faveur de cette interview. Propos recueillis par Gilles LAWSON COMMENT SE DESSINE LA CARTE D’IDENTITÉ DE LA FONDATION ASAAL ? Hon. Abira BONFOH : La fondation Asaal est une initiative de soutien aux femmes, à l’origine, de la région de Bassar, mais qui s’est progressivement étendue à des activités à fort impact touchant l’ensemble des régions de notre pays. Créée en juillet 2014, autour des valeurs d’amour et de solidarité, la Fondation s’est donnée pour mission de créer une brèche partout où de besoin pour donner la chance aux enfants, aux jeunes filles et aux femmes de rêver et de croître, malgré les contraintes de l’environnement. Nous le faisons avec cœur et foi et sommes récompensés par les résultats construits dans les vies et parcours de nos bénéficiaires. AU-DELÀ DE LA FONDATION, VOUS ASSUMEZ AUSSI DES RESPONSABILITÉS POLITIQUES. COMMENT SYNTHÉTISEZ-VOUS AU QUOTIDIEN CES DEUX PENDANTS DE VOTRE VIE ? Hon. Abira BONFOH : Cette question revient souvent, un peu comme pour me rappeler qu’il serait ardu de faire ce que je fais ou d’être dans ma position, et en l’occurrence cela peut l’être. Toutefois, dans ma perception des choses, l’humanitaire et le développement sont indissociables de la politique. Mon expérience au contact des populations a motivé la création de la fondation, nous permettant, à mon équipe et à moi-même, de réaliser des choses extraordinaires et de redécouvrir le bonheur en le partageant. Mais c’est également cette expérience qui m’a permis de constater les limites d’une action de terrain mue par un protagoniste isolé, et de percevoir la nécessité d’une œuvre de plus grande échelle. L’engagement politique qui en a découlé, me donne l’opportunité, en tant que députée de contribuer tous les jours à réaliser des choses dignes pour les Togolais. Je ne vous cache pas que cela revient à batailler jusqu’à l’épuisement. Cela représente souvent une solitude tout en étant synonyme de privation, mais alors que ces deux dimensions de ma vie font sens dans mon esprit, dans une logique de complétude, elles se synthétisent d’elles-mêmes. QUELS PROGRAMMES METTEZ-VOUS EN ŒUVRE CHEZ ASAAL POUR ATTEINDRE VOS OBJECTIFS ? Hon. Abira BONFOH : Comme vous le savez, les actions de la Fondation Asaal relèvent de quatre ordres, à savoir le soutien aux initiatives des femmes en milieu rural, la promotion de l’éducation pour tous, la promotion des droits des enfants et l’assistance des personnes vulnérables. Cela nous permet d’intervenir sur les domaines que sont l’éducation, la santé, la culture, l’égalité, la diversité, la lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des femmes, contribuant ainsi à l’avancée de l’agenda 2030 et à l’atteinte des objectifs de développement 1, 3, 4, 5, 8 et 10. Concernant l’appui aux populations à la base, nous avons réalisé plusieurs forages, outillé des femmes par la sensibilisation, la formation au montage de projets bancables, le financement des projets et l’accompagnement pour la mise en place d’activités génératrices de revenus pour elles, etc. Nous avons également offert des véhicules, vivres et matériels de travail pour l’agriculture et la couture notamment, construit des bergeries pour l’élevage, des hangars de marchés et des infrastructures solaires pour l’accès à l’énergie. Sur le plan de l’éducation, il a été question de construire des bâtiments scolaires, d’offrir du matériel informatique à des établissements, de faire don de matériel scolaire (bancs, fournitures, outils didactiques, etc.) et de récompenser les meilleurs élèves aux examens. Plus récemment nous avons lancé le concours scientifique « La Reine des Sciences et Technologies » pour encourager l’excellence scientifique des filles. Aujourd’hui nous préparons la deuxième édition qui se tiendra en septembre 2023. Pour ce qui est de l’enfance, nous sommes principalement intervenus dans le cadre des dons de cadeaux à Noël, du soutien à la santé des enfants et de la sensibilisation aux droits des enfants, alors que sur le plan culturel, diverses manifestations ont été organisées, notamment avec des femmes pour promouvoir à travers ce vecteur la paix et le vivre-ensemble. DE QUELLES RÉALISATIONS DE LA FONDATION ÊTES-VOUS LE PLUS FIÈRE ? Hon. Abira BONFOH : Les actions se valent toutes à mes yeux, malgré leur différence d’envergure et d’impact. La création de la fondation est arrivée à un moment particulier de ma vie où, submergée par le besoin de donner, j’ai entrepris d’enrichir les femmes en sachant qu’à travers elles, des familles entières seraient renforcées. La fierté c’est peut-être de réaliser cela à chaque fois et de ressentir l’utilité de l’œuvre, mais au fond, chaque parcelle conquise sur le chemin du développement est une victoire extraordinaire. Chez moi, cela se mesure au sourire spontané et enthousiasmant de nos bénéficiaires ; il ne faut pas chercher plus loin. Là commence le renouvellement de nos énergies et s’installe l’ambition de toujours faire plus et mieux en créant le maximum d’impact sur nos cibles. OÙ VOUS MÈNENT CES AMBITIONS DANS LES ANNÉES À VENIR ? Hon. Abira BONFOH : Je vous réponds volontiers ici et partout ailleurs. Car le travail que nous menons relève du sacerdoce et ne connaitra pas de fin, aussi longtemps que nous ferons face à des défis dans nos sociétés. Les années à venir nous permettront ainsi de creuser le sillon de cette dynamique vertueuse pour donner corps aux possibles projets colossaux des femmes, jeunes filles et enfants, de Nanergou à Agbodrafo en passant par Galangachi, Datcha et j’en passe. QUELS SONT, À VOS YEUX, LES ENJEUX ET DÉFIS DE L’ENTREPRENARIAT SOCIAL AU TOGO ? Hon. Abira BONFOH : D’abord je tiens à saluer les hommes et femmes, jeunes et moins jeunes et pour nombreux qu’ils soient, qui s’engagent pour bâtir une société plus
Don d’équipements sportifs à la fondation asaal
La Fondation Asaal a bénéficié d’un important lot de matériels sportifs pour enfants offert par la marque PUMA. Ces lots constitués de chaussures de sport, de maillots et habits destinés aux enfants parrainés par la fondation, ont été remis à la présidente de la fondation, l’honorable Abira Bonfoh, par l’ancien international togolais Kossi Agassa, le Directeur des Sports de New World TV Augustin Améga, le représentant de Puma Mr Pawinam, en présence de madame Kaï Tomety, coach de l’équipe féminine de football togolaise. La présidente de la fondation Asaal s’est réjoui de ce geste de à l’endroit de la fondation Asaal et a promis une bonne gestion des équipements offerts.
Un prix spécial féminin aux concours de nouvelles sur l’amour maternel
Initié par les éditions Moffi, en collaboration avec l’association des écrivains et écrivaines du Togo et la fondation Asaal, ce concours placé sous le thème « L’Amour maternel » est organisé à l’intention des jeunes de 15 à 35 ans. L’objectif est de valoriser et promouvoir la littérature africaine, en particulier togolaise. Il s’agit aussi par le choix de ce thème, de célébrer la femme à travers la littérature. Le Prix Spécial Féminin de la Fondation Asaal a été remporté par TIASSOU Ahoefa Ida avec sa nouvelle intitulée « Maman salvatrice ».